4 bonnes raisons de passer en mode « Agile », en chiffres.

07 Juillet 2021

Des avantages qui fonctionnent en synergie pour augmenter les performances financières globales.

author picture Article written by Claus Fjelding Whitt

Agile. L’approche a très largement gagné du terrain depuis qu’elle a vu le jour dans les années 90. Agile s’est émancipé de son champ d’application d’origine, le développement logiciel, pour s’étendre à l’ensemble de l’entreprise. Plusieurs dimensions organisationnelles passent ainsi en mode Agile : stratégie, structures (équipes en réseau), processus (cycles d’apprentissage rapides), personnel (autonomisation) et technologie. L’accélération des changements auxquels sont confrontées les organisations semble aujourd’hui rendre Agile incontournable.

Faut-il « monter dans le train », adopter l’approche Agile et l'étendre à l’ensemble de l’entreprise ? La réponse est dans les chiffres[1]. Voici donc un aperçu de ses impacts, statistiques à l’appui. Mais attention à ne pas confondre vitesse et précipitation.

Top 3 des raisons pour lesquelles les organisations choisissent la voie Agile

Comment les organisations justifient-elles généralement le passage à la méthode Agile ? La raison la plus fréquemment évoquée[2] relève, sans surprise, de l'accélération de la vitesse de développement et de commercialisation (PROSCI 2021). Nous reviendrons toutefois dans quelques instants sur les inconvénients et les pièges potentiels d’agir dans la "précipitation". Choisir Agile signifie aussi opter pour une approche centrée « client » pour augmenter les taux de satisfaction en améliorant l’alignement sur les besoins. Une meilleure réactivité implique également une plus grande flexibilité et efficacité, troisième argument de taille pour adopter Agile comme approche organisationnelle.

Mais au-delà des promesses et des attentes, quid des résultats ? Plongeons dans les données pour découvrir ce que McKinsey décrit comme le "moteur agile", une combinaison de trois impacts qui se renforcent mutuellement. 

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Agile, le bon choix ? 4 arguments, soutenus par les statistiques

La méthode Agile offre une multitude d'avantages qui fonctionnent en synergie pour augmenter les performances financières globales de 20 à 30 %. C'est ce que souligne une étude récente menée par McKinsey (2020)[3]. Une meilleure satisfaction des clients, un meilleur engagement des employés et de meilleures performances opérationnelles sont les 3 principaux résultats d'une transformation Agile réussie (ou "moteur agile") ... et autant d’arguments solides pour emprunter la voie Agile. 

Augmentation de 30% en termes de satisfaction client. Agile peut générer des gains importants en déplaçant l’accent de la concurrence externe vers le client. Avec des équipes entièrement responsables aux commandes, Agile minimise les retards et raccourcit le temps nécessaire pour générer et valider des propositions de valeur. En réduisant le nombre de « drafts » généralement échangés dans une structure traditionnelle fragmentée (multiples silos), les méthodes Agile améliorent le processus d’idéation, lequel s’avère trop souvent extrêmement long et frustrant.

Augmentation de 20 à 30 % en termes d'engagement des employés. C'est un argument de poids. Quoi que vous fassiez, il est essentiel d'obtenir l'adhésion totale du personnel. En remplaçant la hiérarchie traditionnelle par des groupes inter-fonctionnels responsables de l’ensemble du processus – du développement à la commercialisation, Agile parvient à booster les taux d'engagement. En clair, Agile favorise un sentiment d'autonomie, promeut et valorise la maîtrise technique et établit une direction claire, avec des missions et objectifs précis assignés aux équipes. 

Augmentation de 30 à 50 % en termes de performance opérationnelle ... même si celle-ci peut initialement chuter avant de progresser en pic une fois que les nouvelles habitudes de travail sont assises. Une plus grande clarté des objectifs et un meilleur engagement des équipes conduisent à une accélération de la vitesse de développement, un raccourcissement du délai de mise sur le marché, et des taux de réalisation des objectifs plus élevés. Si la plupart des organisations ne parviennent pas à atteindre leurs objectifs, celles qui ont mis en œuvre Agile mettent en avant des taux compris dans une fourchette allant de 90 à 140 %. 

Économiser et réinvestir. De façon générale, Agile améliore considérablement les performances financières. Ces avantages se traduisent par des économies internes et externes (20 à 30 %) qui peuvent être réinjectées dans de nouvelles initiatives.  

Attention aux pièges

Comme c'est le cas pour tout outil ou méthode particulièrement populaire à un temps t, le plus grand risque est de de suivre le mouvement par peur d’être distancié et de chercher à appliquer une recette universelle.

Les experts[4] mettent en garde contre les dangers d’une fuite en avant. La méthode Agile ne peut pas être une excuse pour se passer d’une planification et d’une préparation minutieuses, en particulier lorsqu’il s’agit de gérer le volet humain du changement (voir ci-dessous). Elle ne doit pas non plus imposer des contraintes arbitraires sur ce qui peut être développé, les équipes se contentant de "faire avec les compétences qu'elles ont". En bout de course, Agile pourrait entraver la croissance et l'ambition si les collaborateurs supposent que la méthode Agile consiste essentiellement à améliorer par incréments un processus/produit préexistant. C'est pourquoi il est nécessaire d’ajuster l’approche au contexte, ce qui peut signifier, dans certains cas, laisser plus de latitude aux équipes dans la phase d’idéation pour que les propositions embryonnaires se transforment en une véritable vision.

Convaincu(e) et prêt(e) à passer à Agile ? Il vous faudra préparer le virage culturel (et mental) que l’approche exige. Agile doit être conçu et géré comme un changement en tant que tel. La difficulté ? Les organisations ne changent pas. Ce sont les individus qui changent. Toute réussite sur le long terme repose sur la somme de transitions individuelles réussies. En tant qu'approche fondée sur la responsabilisation et l’autonomie des équipes et des collaborateurs, Agile doit être associée à des plans de Change Management solides, ce qui ne peut se faire sans un travail préparatoire conséquent en amont. Pour amorcer la transition, les collaborateurs doivent être conscients des risques du statu quo, avoir une réelle volonté de revisiter leurs méthodes de travail, être outillés pour opérer le changement et en avoir la capacité.

La vitesse est certes une composante essentielle de l’agilité, mais elle doit être conçue comme le résultat de l’optimisation et de la révision des processus, de la structure, de la stratégie, du travail d’équipe et de la technologie. Elle ne peut constituer un appel à négliger les fondements de ce qui autorise et produit le changement véritable. La méthode Agile peut faire une grande différence... si elle est correctement mise en œuvre. Notre prochain billet traitera des questions pratiques du déploiement de la méthode Agile. Suivez-nous et découvrez notre bibliothèque de ressources !

 

[1] Cet article synthétise les résultats d’une enquête menée par McKinsey (2020), Agile: Buzz or Business Impact? [online] 

[2] Voir PROSCI (blog), Effectively managing the move to Agile [online]

[3] Description synthétique du « moteur Agile » tel que mis en avant et détaillé par McKinsey (2020), Agile: Buzzword or Business Impact?

[4] Bryar C. and Carr B. (2021), Have we taken Agile too far? Harvard Business Review. [online] Have We Taken Agile Too Far? (hbr.org)

 

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